Un autre regard sur les migrations…

Les migrations désignent « tout mouvement de personnes quittant leur lieu de résidence habituelle, soit à l’intérieur d’un même pays, soit par-delà une frontière internationale ». Le sujet a été récemment souvent instrumentalisé lors des débats au parlement au service d’intérêts populistes avec des propos insultants les valeurs de notre République. La loi immigration, aujourd’hui encore largement contestée, a été censurée en partie par le Conseil constitutionnel. Le CESE a pour sa part choisi de se pencher sur la question mais d’une autre manière.

Partant des chiffres réels qui donnent un taux d’immigration de 0,6%, ce qui représente 2,5 millions d’entrées en Europe pour 447 millions d’européens (source OCDE 2021), de cadres juridiques existants et de données objectives, l’avis du CESE propose une nouvelle vision des politiques migratoires. Il s’inscrit aussi dans l’agenda politique du Pacte sur la migration et l’asile qui doit être finalisé avant les élections européennes de juin 2024.

Alors que les déplacements de population ne feront que s’accroître en raison des bouleversements environnementaux, des conflits et des conséquences de la mondialisation, il est nécessaire de traiter sérieusement la question des migrations. Et avant de s’interroger sur le devenir de ces populations au sein de l’Union européenne, ce texte rappelle la nécessité en premier lieu de répondre avec humanité au devoir d’assistance envers les personnes en détresse.

Il insiste également sur les enjeux de solidarité entre les Etats membres pour favoriser l’accueil des populations et l’importance d’harmoniser des législations nationales pour renforcer l’intégration des populations migrantes.

L’avis grave dans le marbre certaines réalités qui doivent guider l’action publique européenne et française comme :

  • l’immigration n’est pas un phénomène de masse au sein de l’UE ;

  • l’immigration joue un rôle positif sur la démographie et la prospérité économique des Etats d’accueil ;

  • les personnes immigrées remplissent des fonctions sociales essentielles, bien souvent trop peu reconnues et valorisées ;

  • l’immigration ne constitue en aucun cas un poids sur les finances publiques ;

  • les migrations conduisent à un enrichissement social et culturel mutuel.

Dans ce débat comme dans les décisions à prendre, le rôle des acteurs de la société civile organisée est indispensable. Le CESE propose une conférence citoyenne européenne sur la question des migrations. A suivre…

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