
La perte de biodiversité et la dégradation des écosystèmes se poursuivent à un rythme alarmant sous l’effet des pressions anthropiques directes et indirectes, qu’il s’agisse de l’artificialisation et des pollutions, de la surexploitation, du développement des espèces exotiques envahissantes, ou encore du réchauffement climatique.
Dans l’Union européenne, 80% des milieux naturels sont en mauvais état et le nombre d’oiseaux a décliné de 25 % en 40 ans voire de près de 60 % pour les espèces des milieux agricoles.
Pourtant, au-delà de leur valeur intrinsèque, les services rendus par la nature sont essentiels pour la survie de l’humanité. Ainsi, 75 % des espèces cultivées dépendent des pollinisateurs, environ 50 % du PIB mondial repose sur la nature et 80 % des emplois en France dépendent directement ou indirectement de la biodiversité.
Afin d’enrayer cette dégradation, le règlement de l’Union européenne du 24 juin 2024 sur la restauration de la nature fixe pour la première fois des objectifs à la fois quantitatifs et contraignants aux États membres. Les États membres devront définir d’ici 2026 et mettre en œuvre un plan national de restauration, précisant notamment les espaces ainsi que les actions de restauration prévues. Il s’agit de restaurer au moins 30 % des terres et mers dégradées d’ici 2030 et l’ensemble des écosystèmes d’ici à 2050.
Dans ce cadre, le CESE constate que les outils et moyens actuels doivent être renforcés et que les porteurs de projet de restauration doivent être davantage accompagnés. Pour cela, cet avis formule 16 préconisations articulées autour de trois axes: assurer une meilleure gouvernance, renforcer les connaissances, mobiliser les compétences et favoriser l’engagement populaire, et enfin développer les outils déjà existants mais peu accessibles ou insuffisamment attractifs.
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