Quelle stratégique économique pour l’Union européenne ?

Lors des débats en plénière sur le rapport « Ambition et leviers pour une autonomie stratégique de l’Union européenne dans le domaine économique », notre groupe ASE a tenu à souligner que les crises successives auxquelles nous avons dû faire face depuis deux ans, crise sanitaire, géopolitique et climatique nous ont montré les faiblesses et surtout les dépendances de l’Union européenne.

Son avenir et même sa survie vont dépendre de sa capacité ou non à se donner les outils et les moyens qui lui permettrons de reconquérir son autonomie stratégique dans le domaine économique et il y a urgence. L’avis voté contient un grand nombre de préconisations intéressantes qui donnent clairement la primauté aux normes sociales, écologiques et sanitaires.

Nous avons insisté sur la nécessité de commencer par changer de paradigme, changer la vision du monde et son modèle économique car mondialisation « heureuse » est bien finie. Les trois crises, sanitaire, géopolitique, climatique auxquelles l’Union Européenne a dû faire face depuis deux ans, ont rebattu en profondeur les cartes de la globalisation économique néolibérale. L’allongement continu des chaînes d’approvisionnement et de la division internationale du travail ainsi que leur fonctionnement à flux tendus, sont désormais perçues comme des sources de danger difficilement supportables et justifiables. Il devient évident qu’il n’est plus possible d’organiser le monde sur les principes de la concurrence, de la libéralisation totale du commerce et de l’investissement, du dumping social, fiscal et écologique, sans réduire les capacités de résistance et de résilience de nos systèmes économiques, sociaux et même sanitaire en Europe.

La relocalisation n’est plus une option mais bien une condition de survie de nos systèmes économiques et sociaux, mais aussi des populations. Il faut aussi de toute urgence, développer les circuits courts et l’économie circulaire comme le préconise l’avis. Il est temps enfin de réduire la place des secteurs toxiques pour la biosphère (énergies fossiles, chimie et agro-industrie, électronique, etc.).

L’avis voté contient un grand nombre de préconisations intéressantes qui donnent clairement la primauté aux normes sociales, écologiques et sanitaires. Un positionnement intéressant pour le CESE dans la période.

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