CESER Grand Est : une courte existence déjà mouvementée !


Nous continuons notre Tour de France des CESER en faisant une halte dans la nouvelle région Grand Est qui est le résultat de la fusion des régions Alsace, Lorraine et Champagne-Ardenne. Il devait en être de même pour les CESER. Une période transitoire jusqu’au 31 décembre 2017, prévoit l’addition des «anciens » CESER.

 

Une représentation renforcée avec trois membres au lieu d’un seul. La FSU a trois représentants dans le nouveau CESER au lieu d’un seul auparavant. Cela n’est pas anecdotique, on peut ainsi construire un travail collectif jusqu’ici impossible et permettre la présence de la FSU dans la plupart des commissions et groupes de travail permanents.

Alsace-Champagne-Ardenne-LorrainePatrick Tassin de la CGT nouveau président. L’installation du CESER à Metz le 29 janvier 2016 a été le moment de l’élection du président et du bureau. Trois candidats s’opposent au premier tour : les deux ex-présidents de Champagne–Ardenne, Patrick Tassin (CGT), et de Lorraine, Roger Cayzelle (CFDT), et Joseph Zorgniotti, premier vice-président du CESER Alsace (UNAPL-1er collège). A l’issue du premier tour, Jospeh Zorgniotti se retire. Second lors du premier tour, c’est Patrick Tassin qui l’emporte avec 131 voix sur 238 contre 107 pour Roger Cayzelle. C’est un coup de tonnerre, une surprise « avouée » par le premier intéressé, et souhaitée par la FSU. Ce soutien s’explique par la priorité donnée à une organisation plus proche de nous, la CGT, et surtout, au choix d’une gouvernance ouverte à tous et donc à la FSU, comme en Champagne-Ardenne. Roger Cayzelle, est battu sans doute un peu par excès de confiance, par des choix de gouvernance fermés à certaines OS du second collège (dont la FSU et FO), et enfin à cause d’une image dégradée de la CFDT.

La FSU au bureau du CESER. La FSU est dans le nouveau bureau avec une présidence de commission territoriale (Formation Initiale). La FSU a donc une vice-présidence dans le CESER Grand Est. C’est la poursuite de la pratique choisie dans le deuxième collège en Champagne-Ardenne, mais cela constitue une vraie nouveauté pour les deux autres ex-régions, où le petit poucet FSU n’était pas invité à la table des grands. La FSU est également dans une structure intermédiaire et provisoire, appelée COP, sorte de commission permanente qui a pour objectif de préparer les dossiers et veiller à la bonne organisation du CESER. Le grand nombre de membres du bureau a rendu nécessaire cette structuration.

Des débuts compliqués et des ajustements.

GrandEstTravailler en séance plénière à 253, créer une nouvelle entité régionale et appréhender un nouveau territoire sans supprimer les anciens, construire une méthode de travail avec des réflexes différents, faire région, tels sont nos défis. Une alchimie subtile entre équilibres territoriaux et collèges est présente partout dans le règlement intérieur, des multiples de trois dans toutes les commissions et groupes de travail (3 territoires et 3 collèges). Mais la lourdeur de fonctionnement apparaît lors de la préparation de la première plénière. Dès la plénière du 19 mai, les 3 commissions territoriales sont regroupées. Cependant des difficultés demeurent, notamment avec les déplacements qu’impose un territoire gigantesque. Les départs de plusieurs chargés de mission démontrent aussi que le malaise reste important dans les services. Un travail collectif est engagé sur ces sujets.

 

Un Conseil Régional « encore peu coopératif » Lors des commissions sur les orientations budgétaires, l’absence des élus régionaux a été totale montrant que la Région gardait une distance regrettable vis-à-vis du CESER, Si cela s’était confirmé, l’activité du CESER risquerait de s’en ressentir. Pour le budget primitif, nous avons pu observer une amélioration. Mais c’est bien la question de l’avenir des CESER, instances jugées trop souvent inutiles et coûteuses, qui se pose. Les représentants de la FSU dans le CESER Grand Est auront la volonté de démontrer l’inverse grâce à leur investissement.

Le CESER, au 1er janvier 2018, sera réduit à 180 membres, la question du nombre de nos représentants se posera. Nous avons la conviction que, par notre travail au sein de l’instance et par la valeur ajoutée FSU que nous y porterons, nous démontrerons notre expertise et notre légitimité.

 

Par les représentants de la FSU au CESER Grand Est : 

Christian Duvinage, Christophe GirardinLaurent Schmitt