Le travail en questions

Après avoir organisé plusieurs événements sur le travail dont le 10 mai dernier « Le travail dans tous ses états » en partenariat avec les Assises du travail, qui a accueilli chercheurs et partenaires sociaux, le CESE a souhaité contribuer au débat national en partageant les principaux enseignements des échanges menés dans son enceinte avec une résolution.

Depuis près de 40 ans la question de l’emploi a monopolisé le débat social et les politiques publiques visant à agir sur le marché du travail, priorité étant donnée à l’accès et au développement de l’emploi. Force est de constater aujourd’hui les limites de ces politiques publiques qui ont pensé l’emploi en dehors des réalités du travail et des risques de précarité.

Des transformations profondes bouleversent la nature et les organisations de travail : dérèglements climatiques, pénurie des ressources et de l’énergie, ruptures technologiques (numérisation et intelligence artificielle) et vieillissement de la population active percutent la vie au travail et le travail dans la vie. Les conditions de mobilité et de logement renforcent les phénomènes observés. Cela se vérifie de façon différenciée selon les territoires et, aggravée dans les territoires ultra-marins.

D’autre part, une amélioration significative des conditions de travail est attendue à très court terme pour faire face aux difficultés de recrutement dans certains métiers et au défi du maintien dans l’emploi des seniors, dans le privé comme dans le public.

Cette résolution proposée par la commission Travail/Emploi et portée par Cécile Gondard-Lalanne  et Elisabeth Tome-Gertheinrichs, s’articule autour de quatre axes stratégiques : accélération des nouvelles organisations du travail et interaction avec le rapport au travail ; mutations des métiers dans l’urgence d’une transition juste ; re-dynamiser la démocratie au travail ; lutter contre les inégalités et la précarité des actives et des actifs.