CESER AUVERGNE RHÔNE-ALPES

Aider la jeunesse est un devoir, une obligation et investir dans la jeunesse c’est investir pour l’avenir. Le CESER Auvergne-Rhône-Alpes a été saisi par deux fois depuis le début 2021 pour avis sur la déclinaison dans la région du dispositif « Plan un jeune, une solution » renommé « Pacte de rebond pour l’emploi. Plan un jeune, une solution »

Dans un premier temps, en février, il a été demandé au CESER de donner son avis sur ce « Plan jeune » qui prévoit de proposer en AURA 10 985 parcours de formation entre 2021 et 2023, pour une fin de mise en œuvre en 2025. L’avis rendu lors de l’assemblée plénière du 19 février 2021 a fait le constat d’un plan en construction et invite à agir sur du plus long terme pour améliorer la situation de notre jeunesse (1).

Dans un second temps une saisine de l’exécutif régional du 15 avril 2021, a sollicité de nouveau le CESER afin « de formuler sans attendre des préconisations relatives aux modalités de suivi et indicateurs de suivi et de performance. »

L’enjeu d’évaluation, déjà pointé dans le précédent avis (1) montre la nécessité de mettre en place des outils de suivi et de pilotage qui permettraient d’analyser le réel impact de ce plan au regard des ambitions affichées sur des secteurs d’activité identifiés comme des filières d’avenir à potentiel de recrutement : BTP et transition écologique, industrie/industrie du futur, services à la personne et santé, Numérique, Sport, montagne, tourisme et agriculture.

Des propositions en trois axes ont été faites (2)

1 – Mesurer l’impact du plan sur le parcours des jeunes en complétant les indicateurs de pilotage sur l’auto-prescription par une analyse plus approfondie des publics, en approfondissant l’accompagnement individuel, en renforçant les indicateurs sur la répartition entre les différents types de formations accessibles pour un jeune ainsi que la différence de niveau entre l’entrée et la sortie de formation.

2 – Mesurer l’impact du plan sur le territoire, en affinant l’origine géographique au bassin d’emploi, et en s’assurant de la cohérence du plan avec les 6 secteurs identifiés comme prioritaires.

3- Mesurer l’impact du plan sur l’emploi des jeunes, en analysant la qualité des emplois occupés, leur localisation, et la capacité de ce plan à répondre aux attentes des jeunes.

La crise sanitaire a révélé le caractère stratégique et prioritaire d’activités considérées comme secondaires. C’est pourquoi, au-delà des besoins exprimés par les entreprises, il est nécessaire de dynamiser et sécuriser les parcours de formation au regard des besoins des personnes, des territoires et des diverses structures qui animent la vie socioéconomique et culturelle de la région. S’engager aussi dans une démarche de revalorisation de salaires, des conditions de travail et de perspectives d’évolution professionnelle, permettrait à certains secteurs en tension, de voir augmenter le nombre de jeunes dans leur demande de formations.

Cette crise, qui a aggravé les inégalités sociales, a rendu indispensable de repenser notre modèle de développement, en repositionner l’humain et son environnement au cœur de chacun de nos choix collectifs pour répondre aussi aux aspirations de la jeunesse, durement impactée. Elle ne doit pas faire oublier l’urgence écologique, liée au changement climatique qui constitue le défi de demain, cela implique un budget régional de la formation professionnelle à la hauteur des besoins et des défis pour réussir le développement durable des territoires.

Mieux associer les jeunes et leurs encadrant, en recueillant leur parole, leur avis

Pour ce faire, l’anticipation des mutations, des transitions et des reconversions devient une urgence à entreprendre dès maintenant, en ciblant les filières et les activités stratégiques à promouvoir pour identifier les formations qualifiantes et ou diplômantes, nécessaires aux métiers de demain et ainsi favoriser l’accès à l’emploi de tous pour tous.

Cet objectif demande de mieux associer les jeunes et leurs encadrant, en recueillant leur parole, leur avis et leurs propositions, avec les différents acteurs et instances paritaires, dont Transitions PRO, le CREFOP, pour mieux coordonner les actions et favoriser la réussite du parcours de chaque jeune. Cette synergie, permettrait de construire des cartes de formations professionnelles en Région pour remettre au centre les besoins des personnes, des entreprises et des territoires, et en particulier les formations qualifiantes pour les futurs salariés et ceux dont l’emploi est fragilisé ou supprimé. Cette synergie permettrait également au CESER, de pouvoir contribuer de manière plus satisfaisante à l’évaluation de ce plan à son échéance.

Anna DI MARCO

FSU Ceser AURA

Pacte rebond pour l’emploi – Plan « un jeune-une solution »

Les-indicateurs-de-suivi-et-d-evaluation-du-pacte-rebond-pour-l-emploi-plan-un-jeune-une-solution