
La FSU a réuni l’ensemble de ses représentants pour dresser le bilan de des changements survenus avec le renouvellement des CESER qui a pris effet au 1er janvier 2018. Ce renouvellement intervenait dans le cadre normal de la fin de mandat décembre 2017 mais avec un phénomène particulier : la prise en compte de la réforme territoriale avec notamment la mise en place des nouvelles régions.
Le premier constat est que la refonte des régions a entrainé la modification du périmètre des CESER et ce changement a fait perdre des sièges dans ces instances à nombre d’organisations représentatives dont la FSU .. Par exemple, la FSU n’est plus représentée que par une seule personne au lieu de trois dans le Grand Est et la Nouvelle Aquitaine, perte d’un siège FSU (un au lieu de deux) dans les nouvelles régions Rhône Alpes/Auvergne, Hauts de France, Occitanie, Bourgogne Franche Comté, Normandie; en revanche pas de changement en termes de nombre dans les régions qui n’ont pas changé de périmètres (PACA, Bretagne, Centre Val de Loire, Pays de Loire, Ile de France). Dans les DOM, la situation reste identique sauf en Martinique….
La FSU est moins bien représentée à territoire équivalent dans les nouvelles régions : ce qui est fort dommageable car nos représentants sont fortement investis; chacun a exprimé les difficultés à tenir sa place de manière cohérente avec un seul représentant car la prise en charge des dossiers , est très chronophage et, à une exception ou deux près , les moyens en termes de temps sont quasi nuls… et donc, dans de nombreuses régions seul.e.s des retraité.e.s ont la possibilité de consacrer le temps nécessaire à cette activité . D’autant que le champ d’intervention de la FSU est large et donc son domaine d’expertise aussi : l’Education évidemment mais pas seulement … Il y a bien d’autres domaines pour lesquelles la FSU peut apporter sa contribution: Culture, Emploi, Environnement, Services Publics, Agriculture, Travail, questions sociales etc… Nos représentants continueront à faire le maximum même dans des conditions difficiles pour participer à la réflexion des CESER: pour ce faire, la FSU met à disposition des moyens de communication pour permettre l’échange et le partage.. ( espace CESER dans l’extranet de la FSU qui regroupe l’ensemble de la réglementation afin d’aider les militant.e.s à s’approprier les CESER, liste de diffusion, etc…).
La deuxième partie de la réunion a été consacrée à la présentation par Jérôme Dammerey Secrétaire National du SNUEP-FSU du bilan de la concertation chantiers sur l’apprentissage qui a rappelé que la ministre du travail en liaison avec celui de l’Éducation après avoir lancé le 10 novembre la concertation « Apprentissage », viennent d’annoncer les mesures gouvernementales pour continuer à le développer. Depuis plus de 20 ans, les gouvernements successifs essaient en vain d’augmenter le nombre de contrats à grand renfort de publicités mais aussi en multipliant les aides à l’embauche d’apprenti.e.s. Force est de constater qu’aujourd’hui, de nombreux jeunes qui voudraient se former par l’apprentissage n’arrivent pas à trouver un employeur plus enclin à embaucher des jeunes déjà formés à moindre coût.
Cette fois ci , le gouvernent sort l’artillerie lourde pour répondre aux exigences des organisations patronales : détérioration des conditions de travail des apprenti.e.s, risque de transfert de l’orientation aux régions, construction des diplômes par les branches, versement de la taxe d’apprentissage conditionnée pour les lycées à l’ouverture d’UFA, ouverture de CFA facilitées sans aucune régulation de l’offre de formation professionnelle accroissant ainsi la concurrence avec les formations sous statut scolaire.
Autant de propositions qui risquent de fragiliser les lycées professionnels dans les années à venir sans garantir la réussite des jeunes en apprentissage, réussite qui est fortement liée, comme toutes les études le montrent, au niveau de qualification. La FSU et ses représentants dans les CESER devront donc exiger qu’un réel bilan soit fait sur la mise en œuvre dans les régions de cette nouvelle politique de développement de l’apprentissage.
Eliane Lancette
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