« Usons du féminin. »

Le CESE est la première assemblée constitutionnelle à signer la convention du Haut Conseil à l’Egalité entre les femmes et les hommes pour une communication publique sans stéréotype de sexe. « Nous ne sommes pas des secondes, nous sommes des égales. Usons du féminin. »

 

Publié en novembre 2015 par le Haut Conseil à l’Égalité entre les femmes et les hommes, le guide pratique pour une communication publique sans stéréotype de sexe , à destination des professionnel.le.s de la communication, des collectivités locales, des services de l’État ou des établissements publics, a pour objet d’encourager la communication de toutes les entités publiques, en interne comme en externe, à respecter des règles d’égalité et de combattre les stéréotypes de sexe.

Cet objectif nécessite une vigilance permanente. Gaëlle ABILY, rapporteure du Guide pratique, affirme qu’il constitue un outil au service d’une démarche intégrée de l’égalité. Il repose sur un constat : « La langue est politique, elle est le reflet de notre société, de nos choix. Elle traduit nos valeurs, ce que nous sommes et ce que nous voulons être. Elle illustre notre vivre-ensemble. Une langue qui rend invisible les femmes serait la traduction d’une société où les femmes seraient secondaires.».

Gaëlle ABILY, le 8 mars 2016 au Ministère de la Justice

Gaëlle ABILY, le 8 mars 2016 au Ministère de la Justice

Le CESE, assemblée la plus paritaire de la République française, a choisi de s’investir dans ce projet. En effet, 45,7% de ses membres sont des femmes. Ce taux s’élève à 66,7% parmi les Président.e.s de sections et délégations. La parité est totalement respectée au niveau de la présidence des groupes (9 Présidentes et 9 Présidents) et les postes de gouvernance du Conseil sont occupés à 46% par des femmes.

 

Il reste toutefois quelques progrès à faire au niveau du bureau du CESE qui sur 19 membres compte 13 hommes, soit 68.45%, et 6 femmes, soit 31.55%. Par ailleurs la conception de cette parité découlant des textes réglementaires a conduit à éliminer des femmes pour « sur représentation ». Ainsi la délégation CGT qui comptait plus de femmes que d’hommes  s’est vue amputée au nom de la dite parité au moment du renouvellement du CESE. Cela en fait malgré tout l’assemblée de la république où la parité est la mieux respectée. Fort de ce constat, le CESE a voulu réaffirmer son engagement  en faveur d’une déconstruction des stéréotypes de sexe.
Par ailleurs les travaux du CESE devraient permettre à tous les citoyens d’agir pour faire avancer les droits des femmes. La délégation aux droits des femmes et à l’égalité du CESE, créée en 2000, a, dans plusieurs travaux récents, rappelé la nécessité de promouvoir la mixité et de briser l’engrenage des violences faites aux femmes.

Soucieuse d’établir un diagnostic actuel de la place des femmes dans les organisations de la société civile, la délégation a ainsi récemment dressé dans son hcefh__guide_pratique_étude « Les forces vives au féminin » (Claire Guichet, octobre 2015), un panorama inédit de la place des femmes dans les organisations de la société civile. Cette étude souligne qu’il en va de l’intérêt même des organisations de combattre les inégalités de genre pour les rendre plus inclusives et plus attrayantes.

Les premiers signataires de la convention, le CESE et le ministère de la Justice, ont ainsi rejoint la Région Bretagne, le Conservatoire national des arts et métiers (CNAM), l’ENS Rennes, le Commissariat général à l’égalité des territoires (CGET), Sciences Po Toulouse, le CNFPT, l’Université Paris Ouest Nanterre La Défense, le CNFPT, l’ONISEP, Universcience, et les autres signataires de la Convention d’engagement.

 

Par Eliane Lancette, juillet 2016

 

Liens utiles, parmi les travaux sur l’égalité femme-homme, sont également consultables sur le site du CESE les avis et études suivantes :