Lilâ Le Bas

Lilâ Le Bas a présidé l’Unef de 2016 à 2019. Elle vient d’être désignée par son organisation pour la représenter au Cese au sein du groupe des organisations étudiantes et mouvements de jeunesse. Elle a accepté de répondre à nos questions.

1) Depuis 2010 l’Unef dispose d’un siège au Cese. Qu’est ce que cela représente pour elle?

Cela représente beaucoup dans la mesure où on sait combien il est difficile de faire prendre en compte la parole des jeunes dans la société et dans les politiques publiques : il faut sans cesse réaffirmer que les jeunes réfléchissent par eux même et ont le droit à la parole.  C’est pourquoi la place de l’Unef au Cese en tant qu’organisation étudiante représentative et au sein d’un groupe des organisations étudiantes et mouvements de jeunesse est essentielle pour pouvoir faire entendre la voie spécifique des jeunes sur les questions qui les concernent directement, car la parole des pairs par les pairs est importante. Mais notre réflexion et notre parole ne se limitent pas aux questions de jeunesse et le Cese est une des rares instances où existe un collège jeunes, où l’on peut se faire entendre mais aussi discuter avec d’autres organisations de nature ou de champ d’interventions différents et ainsi construire des propositions.

2) Quels sujets souhaiterais tu que le Cese traite et quels sujets aimerais tu porter en tant que représentante de l’Unef?

Comme Laure Delair qui m’a précédée je suis membre de la section éducation, culture et communication, de celle des activités économiques et de la délégation aux droits des femmes.

Je viens d’arriver et suis en train de regarder ce qui a été fait et je n’ai pas pour le moment de sujet à proprement parler, d’autant qu’il faut tenir compte du fait qu’il n’y a plus qu’un an et demi environ avant le fin de cette mandature. En revanche il y a des thématiques qui m’intéressent particulièrement : bien sûr les questions d’égalité femmes hommes et les préconisations qui pourraient être faites pour avancer sur ce sujet, mais également la lutte contre les inégalités, l’accès à l’autonomie de toute une génération. Je compte bien y réfléchir et y travailler dans le cadre des formations de travail auxquelles j’appartiens.

3) Tu viens d’arriver au Cese. Peut on te demander quelles sont tes premières impressions?

Ma première impression est que c’est très intéressant et très enrichissant dans la mesure où le Cese est composé d’acteurs de la société civile, des acteurs engagés provenant de différents horizons, que ce soit des syndicats, des associations, des entreprises, la mutualité…ils sont représentatifs de l’ensemble de la société et  c’est tout l’intérêt  d’avoir des cadres de débat aussi larges et complets qui permettent d’échanger et d’élaborer des avis. Je viens d’arriver et je perçois ce que le Cese a déjà fait notamment en matière d’association des citoyens, de lien avec la société à travers ses membres pour être à la hauteur des attentes. Cela va être au cœur des enjeux de la réforme du Cese qui s’annonce.

Par Gérard Aschieri